L’analyse économique récente renouvèle l’importance de la démographie pour la croissance économique par le biais des modifications de la structure de la population. Les tendances démographiques portent sur la dynamique des phénomènes relatifs à la variation de la population mais également sur l’évolution de sa structure. L’évolution des structures de la population, se traduisant par l’accroissement relatif d’une classe d’âge au détriment d’une autre, peut avoir des conséquences sur l’accumulation du capital et sur le fonctionnement du marché du travail. Elle peut résulter d’une multitude de facteur dont les baisses dans la fécondité et la mortalité infantile. La tendance baissière de ces deux composantes pourrait s’expliquer par une amélioration du niveau d’éducation des femmes. Dans ce cadre, les analyses visent à étudier comment les variations dans la fécondité agissent sur l’affectation des rôles dans les ménages et l’égalité de genre. Le second niveau de l’analyse consiste à évaluer les effets de la modification dans les structures de la population sur la croissance économique. En effet, les défis inhérents à cette modification de la structure de la population peuvent représenter, pour un pays, une chance ou un facteur de déstabilisation selon sa capacité à offrir des opportunités viables et décentes à la population en âge de travailler.

A la lumière de diverses études menées dans cette optique (Bloom et al. 2001, Ranganathan et al. 2015, Iqbal et al. 2015), cette thématique analysera le lien entre les tendances démographiques, et les inégalités genre en identifiant, par ailleurs, les conditions nécessaires pour que la sous-région ouest africaine tire profit de la transition démographique en cours d’une part et d’autre part de la transition de genre. Nous aborderons également les facteurs déterminants de la transition démographique et leur effet sur la réduction des inégalités genre sur le marché du travail.