Abstract
Cette recherche analyse les effets des inégalités d’éducation entre partenaires conjugaux sur l’autonomisation des femmes dans le contexte des pays en développement où se pose le problème d’autonomisation des femmes et où persistent les inégalités d’éducation à l’encontre des femmes quand bien même elles sont de plus en plus éduquées. Ainsi, en utilisant les dernières vagues du fichier des femmes des Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) des quatre principales économies de l’Afrique de l’ouest que sont le Nigeria (2013), la Côte d’Ivoire (2011-12), le Ghana (2014) et le Sénégal (2017), puis à l’aide du modèle logit ordonné généralisé à côtes proportionnelles partielles, nous montrons que les inégalités d’éducation entre partenaires conjugaux influencent négativement l’autonomisation des femmes. Ainsi, les politiques de réduction des inégalités d’éducation entre hommes et femmes doivent permettre non seulement d’accroitre le nombre de femmes éduquées mais surtout conduire à un plus grand niveau d’éducation de ces dernières. Ceci principalement en vue de favoriser une meilleure capacité des femmes à participer aux prises de décision et aux actions collectives, d’accéder à un emploi bien rémunéré pour leur permettre de subvenir à leurs besoins, d’accroitre leurs capacités à vivre sans violence en ayant le plus souvent recours aux institutions formelles puis à faire face aux normes traditionnelles ou sociales qui leur sont néfastes..
KEYWORDS : Inégalités d’éducation, Partenaires conjugaux, Autonomisation des femmes, Logit ordonné à côtes proportionnelles partielles, Afrique de l’Ouest.